Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le retour de Tocqueville
Archives
15 novembre 2005

THE DAILY FREE PRESS

8 heures. Une centaine d'étudiants - pour beaucoup à moitié endormis - arrive aux portes du College of Arts and Sciences pour suivre leur premier cours de la matinée. Le rituel est immuable. Chacun d'entre eux prend un exemplaire du Daily Free Press posé à l'entrée du bâtiment, tout comme dans de nombreux points du campus.

Un journal respecté

Le "Freep" comme il est surnommé ici est une véritable institution. Tiré à plusieurs milliers d'exemplaires, un léctorat fidèle et important lui fait confiance chaque jour pour lui apporter des nouvelles fraîches du campus. Le journal se divise en plusieurs rubriques: région, université, sports... Il repose sur une équipe de plusieurs dizaines de collaborateurs ponctuels et spécialisés. Comme on pouvait s'en douter, la rubrique sportive est la plus demandée.

Le journal met également une tribune à disposition des étudiants. La récente prise de position d'une étudiante en journalisme a déclenché une importante polémyque à BU. Cette étudiante prenait position pour la guerre en Irak, la jusitifiant par des sources extrêmement controversées tirées du Net. Dans cette tribune, elle appelait à cesser les manifestations anti-guerre parce que cela "[renforcait] les terroristes". Son article a déclenché un torrent de critiques dans le campus.

Le DFP [NDLR:Daily Free Press]" est indépendant. Il n'est pas financé par l'université mais par la publicité. Indépendant financièrement, il l'est aussi éditorialement. En effet, "le Freep" s'est illustré à ptoptitle3lusieurs reprises par des reportages assez polémyques comme sur la différence de salaires hommes - femmes au sein de l'administration de BU.

Il existe une véritable fierté à faire partie de la rédaction du "Freep", ne serait-ce que parce qu'il est la seule source d'information pour une écrasante majorité de la communauté étudiante de BU. Les étudiants développent même une relation quasi-affective avec leur feuille de chou qui, comme leur petit déjeuner, les attend tous les matins avant d'aller en cours. Comme si le "Freep" était devenu un facteur unificateur pour les 36 000 étudiants de BU.

Faire ses armes

Le "Freep" permet à de futurs journalistes de presse écrite de faire leurs armes. Depuis trois ans maintenant, Vanessa écrit pour la rubrique Trend du "Freep". "J'y suis rentré parce que je prenais un cours de presse écrite. On nous a vivement conseillé de nous inscrire au DFP". Vanessa a l'impression d'avoir beaucoup progressé. Son expérience au "Freep" lui a notamment permis d'avancer plus loin dans la voie du journalisme en faisant un stage de deux mois auprès du bureau de l'agence de presse américaine Associated Press à Paris.

Invariablement, en fin de journée, tous les bacs dans lesquels étaient places les exemplaires du Daily Free Press sont vides, ou presque. Jusqu'au lendemain matin...


Liens à consulter: Médias > Daily Free Press

Publicité
Commentaires
Le retour de Tocqueville
Publicité
Publicité