"L'AMERIQUE DES COW-BOYS ET DE BUSH" dans "le Figaro" du mercredi 26 juillet 2006
CHEYENNE, Wyoming.
Dans un article intitulé "l'Amérique des cow-boys et de Bush", le
quotidien généraliste s'intéresse à la "journée nationale" insitutée
par le président Georges Bush Jr. pour célébrer "le culte du
rodéo". Philippe Gélie, l'envoyé spécial du Figaro à Cheyenne
(Wyoming), où a lieu tous les ans, depuis 1897, pendant dix
jours, la plus grande manifestation de rodéo dans le pays,
s'arrête sur l'histoire de ce sport qui fait la marque de l'ouest
américain.
"On y vient de tout le pays, mais aussi du Canada,
d'Amérique latine et d'Australie. Ici [à Cheyenne], on monte sur des
taureaux d 'une tonne ou sur des 'chevaux fous' (broncos), on attrape des
vaches au lasso, on les terrasse à mains nues ou on les ligote au sol,
on parade sur les montures enluminées, et on fait des courses de
chariot comme dans le vieil Ouest". Et ce devant 23 millions
d'Américains qui suivent l'évenement à travers le petit écran, sur les
chaînes sportives ESPN et OLN (Outdoor Life Network).
Le
journaliste qui couvre l'évènement doit payer de sa personne, raconte
Gélie. Il doit se plier aux éxigences vestimentaires: "jeans, manches
longues, bottes et chapeau". "On se retrouve ainsi à marcher avec
cette espèce de raideur oscillante du type qui vient de descendre de
cheval", témoigne-t-il.
"Il n'y a jamais eu autant de cow-boys" aux Etats-Unis, affirme le journaliste. "La Cowboys Porfessional Rodeo association (CPRA), fondée en 1992 par quelqus centaines d'associés, compte
aujourd'hui 7 000 membres et organise plus de 700 rodéos annuels à
travers les Etats-Unis". A Cheyenne, ils "sont partout", selon Gélie.
"Nous sommes fiers de nos racines et de perpétuer les traditions de
l'Ouest qui ont fait la grandeur de ce pays", raconte l'un des cow -boys
dans les colonnes du Figaro.
"LE RODEO EST LE SPORT DE DIEU".
Georges Bush Jr. a donc décidé de créer une "journée nationale" de
célébration du rodéo qui coïncide avec l'ouverture du rodéo de
Cheyenne. Mesure éléctoraliste à l'approche des élections législatives
de mid-term, en novembre prochain? Philippe Gélie le laisse penser. A Cheyenne, ville aux forts accents de Far West, "nous sommes en 'pays Bush', rappelle le journaliste. "En 2004, le Wyowing
avait reconduit le président sortant par une majorité de 68,86%". Il
note, par ailleurs, que le rodéo de Cheyenne s'ouvre sur "l'hymne
national et un hommage aux 'braves soldats qui défendent notre liberté
en Irak' " citant le révérend Dean Kox. "Le rodéo est le sport de
Dieu", affirme ce dernier.
COW BOYS.
"Pour devenir un bon cow-boy, il faut de l'équilibre, de la souplesse,
de la coordination, des réflexes et par dessus tout, un mental fort' ",
explique l'un d'eux à Gélie. Un mental fort pour supporter les
"blessures et l'odeur du crotin qui colle à leurs vêtements", ajoute le
journaliste du "Figaro". "Sur la piste, ils portent des protège-dents
comme les boxeurs, des casques grillagés comme les hockeyeurs, et des
gilets pare-balles comme les soldats du front", observe-t-il. Les
coulisses de l'évenement ressembleraient à "la cour des miracles" avec
ses "bandages", ses "sparadraps", ses "genouillères", ses
"protège-coudes" ou autres "sacs de glace".
Malgré son
succés, les primes restent encore "menues" dans le rodéo, comparées à
celles perçues dans d'autres sports professionnels. Mais le
gagnant du rodéo de Cheyenne remporterait quelques 20 000
dollars, "un pactole", selon le journaliste.
Evoquant
les cow-boys en conclusion de son article, Philippe Gélie écrit
que "leur succès vient de leur bravoure, de leur adresse, mais aussi de
la culture originale qu'ils perpétuent: 'Dust and Glory' ('la poussière
et la gloire'), proclame une banderole dans l'arène de Cheyenne,
pour toujours 'la frontière' de l'Ouest".