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Le retour de Tocqueville
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28 octobre 2005

COMMENT S'HABILLENT-ILS ?

Les étudiants de BU, issus dans leur ensemble des couches supérieures de la société américaine, ne sont pas particulièrement créatifs -- ou décapants -- dans leur manière de se vêtir. Qu'on se le dise, la tendance sur le campus est à l'uniformisation des pratiques vestimentaires.

Commençons par les pieds.

Quelque soit la température, de nombreux étudiants portent des flip-flops ou tongues pour se déplacer. Peu importe la neige, ça fait cool!

Sans surprise, un peu plus haut, les traditionnels jeans sont de rigueur. Ils sont néanmoins plus amples pour les garçons. Les baggys -- c'est leur nom -- donnent "une sensation de confort" et de "liberté" m'ont dit ceux qui les portent, alors que les jeans serrés sont assimilés à la communauté homosexuelle ou même aux Européens, qui s'habilleraient "comme les gays", selon une étudiante en 3ème année.

De la même manière, la veste est assimilée à un article propre à la communauté homosexuelle et aux populations européennes.

Les filles, elles, sont adeptes soit des jeans plutôt moulants, soit du sportswear, comme les shorts et les survêt'. Pas étonnant dans une université où le sport est omniprésent. Le sportswear est également très prisé des garçons. Et c'est là une différence de taille avec l'Europe dont les ressortissants sur le campus déplorent.

Un autre différence consiste dans le port, là encore très répandu ici, de tee-shirts sur lesquels sont inscrits des messages protestataires tels "légalisez le cannabis!" ou à connotation sexuelle. Selon Pierre, étudiant français de première année, c'est "une manière de choquer sans choquer, de dire quelque chose sans le dire".

Les tee-shirts, symboles d'une jeunesse qui n'ose pas faire de vagues ?

Il se peut cependant qu'un tee-shirt de la sorte provoque des réactions extrêmes. Au mois de septembre, une femme dont l'habit portait un message à la gloire de Ben Laden a été jetée en prison.

Loin des inscriptions provocatrices, de nombreux étudiants portent des vêtements, pantalons comme survêtements, aux couleurs de la Boston University, disponibles à prix d'or dans les magasins de l'université. Mais sous des apparences d'union vestimentaire, des étudiantes de dernière année confirment que les vêtements ne suffisent pas à créer "un sentiment d'appartenance à BU" chez les quelques 30 000 garçons et filles inscrits ici.

En hiver, deux marques d'habit se disputent la part du lion sur le campus de BU et ailleurs: The Northface et Colombia. Impossible d'échapper aux bonnets et k-ways Northface ou aux bottes et gants Colombia dans les rues enneigées de Boston. Aux magasins de sport de BU, City Sports, les étudiants bénéficient de réductions sur ses articles.

Enfin, la tête. Outre les lunettes de soleil, le port de la casquette frappe. Dans une ville touchée par la fièvre du base ball, les caps estampillées Red Sox fleurissent. Ils coûtent 25 dollars l'unité au magasin des supporters de Fenway Park, l'antre des Red Sox. Les étudiants définissent ainsi leur appartenance à une commauté, celle des Red Sox contre celle des New York Yankees par exemple, là encore sans avoir à le dire.






 

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