PREMIERES CHUTES DE NEIGE
Le froid s'est subitement abattu sur Boston. Et avec lui les premiers flocons de neige. Le manteau neigeux, peu épais, n'a pas passé la nuit au grand désespoir de certains. Pour les étudiants de première année, cette semaine aura eu le mérite de rappeler que l'hiver serait rude. Très rude.
"Préparez-vous dès maintenant"
L'hiver est un thème récurrent dans les conversations à BU. Les nouveaux arrivants, surtout lorsqu'ils viennent de pays chauds, sont alertés de la rigueur de l'hiver est-américain. "Préparez-vous dès maintenant" nous dit-on lors de la session d'orientation de Septembre. Dont acte. Les étudiants attendent rarement le dernier moment pour investir les magasins de sports pour s'acheter doudounes, bonnets (ou beannies) et gants pour se protéger des assauts répétés du froid.
L'hiver dernier a été particulièrement rude, d'après des témoignages d'étudiants. L'an dernier, la neige a été tellement abondante que les 30 000 étudiants de l'université ont été prévenus par mail de la suspension des cours pour une durée de 24 heures.
Par ailleurs, BU a dû se serrer la ceinture. La nourriture arrivait au ralenti dans les dining halls, les camions acheminant la marchandise restant embourbés dans le manteau neigeux. Heureusement, les dining services avaient prévu d'importantes réserves de nourriture.
Les températures
peuvent descendre très bas. Le froid peut se faire tellement pénétrant
que les cheveux gèlent. Il peut même s'avérer physiquement douloureux.
"Je devais m'arrêter
deux ou trois fois pour me réchauffer avant d'arriver dans mon
bâtiment de cours... Ça faisait trop mal au visage " se rappelle Kathrin, une étudiante de 4ème année, le sourire aux lèvres.
Se protéger
Les radiateurs ont été
allumés pour la première fois cette semaine dans les résidences du
campus. Le système de chauffage connaît déjà quelques
dysfonctionnements. "Les radiateurs ne chauffent pas à notre étage" se
plaint Burcin, une étudiante en échange turque. Le problème sera reglé dès
le lendemain.
Suivant l'adage suédois "il n'y a pas de mauvais temps que de mauvais vêtements", les étudiants consacrent beaucoup d'argent à l'achat de vêtements chauds. De City Sports à Urban Renewal, de nombreux magasins de sports ont droit de cité sur le campus. Les étudiants de BU y bénéficient de réductions atteignant jusqu'à -25% sur tout article acheté.
Parmi les achats, le traditionnel beannie - avec ou sans pompon - estampillé soit North Face soit Colombia, deux marques incontournables sur le campus. Ces mêmes marques proposent des manteaux rembourés qui tranchent avec les habits légers, prédominants jusqu'alors sur le campus.
Le port de l'écharpe ne va pas de soi
dans un pays où celle-ci est perçue par certains comme vecteur de
maladies: "C'est pour ça que les Européens sont toujours malades" selon
Roberta, la responsable américaine des étudiants en échange. "C'est le signe d'une sophistication que nous n'avons pas ici [NDLR: aux Etats-Unis] se rattrappe-t-elle de justesse.
Les étudiants investissent aussi dans des bottes ou des chaussures de randonnée pour se déplacer dans les rues enneigées du campus.
Enfin, parmi les achats non-conventionnels, le cache-nez. C'est le choix d'une minorité à laquelle appartient Guillaume, un étudiant français de 5ème année. Tous les moyens sont bons pour se protéger de cette ennemi impalpable qu'est le froid. Ce dernier sera amené à se renforcer dans les mois qui viennent.
(Photo prise en octobre 2005)
Liens à consulter: SITES > weather.com